Médidation pour préparer la Semaine Missionnaire Mondiale

  • Mission Universelle Rouen

La Semaine Mondiale des Missions s'ouvre par le partage de Salomon : « J’ai prié, et le discernement m’a été donné. J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi » (Sg 7, 7-11).

Le discernement et l'esprit de la Sagesse sont les fruits de la prière. Dans ce coeur à coeur avec Dieu, nous retrouvons la véritable intelligence intérieure qui illumine nos actes extérieurs. Une invitation à savoir discerner, à relire notre passé, à redécouvrir le sens profond de la vie humaine et la richesse des valeurs dans toutes les cultures.

Prendre le temps pour acquérir un équilibre spirituel et l'épanouissement de notre intériorité. Oui, ô Seigneur, « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos coeurs pénètrent la sagesse » (Ps 89). Que nous sachions réapprendre le savoir vivre ensemble, avec la richesse de nos différences, et à saisir les clins d'oeil de Dieu dans l'ordinaire de nos jours.

« Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique » (He 4,12-13). C'est la force vitale que tu nous adresses : tu viens ainsi bousculer nos habitudes, nous remettre en question, nous faire sortir de nos routines, redynamiser notre vie de foi pour qu'elle devienne un témoignage joyeux et crédible.

La Bonne Nouvelle de ce dimanche, c'est l'histoire d'une belle rencontre entre Jésus qui est en route et un homme qui lui manifeste son grand désir : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » (Mc 10,17-30). Chacun de nous peut s'identifier dans la quête de cet homme sans prénom : « Seigneur, dis-moi, qu'est-ce que je dois faire concrètement pour avoir la foi, la paix, la joie, l'amour, la chance… ? » Nos prières souvent ne sont que de multiples demandes…

« Jésus lui dit : tu connais les commandements. L’homme répondit : Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse ». Autrement dit, tout cela je l'ai déjà fait et depuis longtemps. « Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. » Un regard pas comme les autres, un regard qui ne juge pas, mais qui sait reconnaître la bonne volonté et l'effort de cet homme obéissant, pratiquant, sincère, honnête, observant scrupuleux, bref un homme bien, et pourtant habité par une certaine insatisfaction et inquiétude puisqu'il est en quête d'une rectitude supérieure.

Une question se pose : que faut-il vraiment faire pour avoir cet héritage ? Jésus lui dit : « Une seule chose te manque. » Oui, juste une seule chose te manque, mais qui comporte un double mouvement : « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Il s'agit de donner aux autres et de suivre le Christ, et l'héritage on l'aura ou mieux on le recevra, mais ailleurs. « Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » L'histoire de cet homme commence par son initiative de rencontrer Jésus et de lui demander conseil et termine par sa liberté de pouvoir choisir. Librement il vient en courant, désireux de progresser et librement il s'en va, mais tout triste. Est-ce par manque de courage et d'audace ou tout simplement par peur de tout perdre ? Et s'il fallait plutôt être pour recevoir cet héritage comme don de la part de Dieu ?

En tant que baptisés, « disciples-missionnaires », nous sommes appelés à suivre le Christ, et cela demande une liberté de notre part : sommes-nous vraiment libres ou plutôt attachés, accrochés, branchés aux choses au point d'en être dépendants ? Quant à l'argent, « nous croyons le posséder, et c'est lui, très facilement, qui nous possède » (Dom Helder Camara). « Aimer c'est tout donner et se donner soi-même » dit Sainte Thérèse de Lisieux. A deux reprises, Jésus rappelle à ses disciples : « comme il est difficile… »

C'est vrai, avouons-le, donner ce n'est pas donné à tout le monde ! Donnons non seulement ce que nous avons mais surtout ce que nous sommes, et là où nous vivons, et alors nous « recevons, en ce temps déjà, le centuple. » Oui, « en ce temps déjà » c'est-à-dire à présent, ici et maintenant. « Va, je t'envoie » : le Christ a besoin de chacune et de chacun de nous. Suivons-le tout d'abord, ainsi il pourra nous envoyer comme « disciples-missionnaires ».

Père Alfonso Bartolotta, O.M.I. Responsable de l'Enfance Missionnaire

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