Comment promouvoir la fraternité à travers la Mission Universelle ?
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Comment je promeus la fraternité à travers un service comme la Mission Universelle ?
Présence de personnes immigrées dans le bureau diocésain (MALI / CAMEROUN/ RWANDA / anciens volontaires ou missionnaires venant de TUNISIE /MAROC ou BENIN)
Un travail ensemble à un niveau de responsabilité et de délégation
Accueil des différences et de l’altérité « au ras des pâquerettes »
Eveil des chrétiens aux autres continents, chaque année par l’ouverture et la découverte des richesses aussi bien ecclésiales que tout simplement humaines du continent sur lequel se porte notre regard
L’an passé : la fête avec « l’Afrique qui chante, qui échange, qui danse et qui prie » a permis aux chrétiens de se rencontrer sur la durée d’une journée , de s’apprécier dans un échange autour de l’AFRIQUE /Chants – danses – repas partagé et témoignages ont permis d’offrir un visage lumineux et dynamique de l’Afrique
Cette année : rassemblement de l’ENFANCE MISSIONNAIRE avec un orchestre bolivien K’ALAQAYA …Pour moi j’ai pu constaté combien une fois de plus le chant et la musique pouvaient fédérer au-delà de la langue une langue commune qui est la fraternité, enfants, jeunes et vieux se sont vraiment réjouis ensemble et c’était un peu je le pense du Ciel sur la terre...Toutes les barrières tombaient alors ….C’est selon moi le grand pouvoir de l’ETRANGER accueilli dans un groupe : inconsciemment , il permet de se rencontrer , de faire tomber les masques et de nous retrouver dans nos racines humaines communes au-delà de ce qui peut nous séparer ou nous opposer.
Au cours de ce rassemblement des enfants, il y a eu la rencontre avec la vie d’autres enfants comme eux qui vivent sur le continent latino-américain : une manière concrète de se coltiner la différence c’est de la voir dans sa face positive en sachant que c’est une éducation qui commence jeune. Des enfants qui ont rencontré des témoins d’autres pays , qui ont écouté l’histoire d’enfants de leur âge vivant dans des conditions radicalement différentes mais qui n’en sont pas moins heureux , ne peuvent pas devenir sectaires ; ils se sentent très tôt frères et sœurs des hommes…( La tirelire – les enfants veilleurs- les actions pour aider d’autres enfants- les recettes de cuisine ou les bricolages qui leur font apprécier la culture d’autres là bas : cela a bien des chances de les ouvrir aux « étrangers » ici …
Je vais vous parler de l’expérience que nous vivons dans le cadre de Mad’action , une association fondée avec des jeunes de 18 à 35 ans et qui a fécondé deux types d’ouvertures au fur et à mesure des années : l’ouverture à l’interculturel et l’ouverture à l’intergénérationnel
Mad’action propose et accueille les demandes de jeunes désireux de faire une expérience de coopération , de service humble et de rencontre dans un échange de ce que l’on est avant d’être autour de ce que l’on possède …Expérience qui dure un mois et qui se prépare pendant un an , qui est relue et qui se parle sous forme de témoignage ou conférence …ou autres …
Promouvoir la fraternité dans une association telle que la nôtre cela commence d’ailleurs ici par l’empathie, l’intérêt porté aux autres, ceux qui sont autres dans les petites choses du quotidien et cela se concrétise dans l’exultation et la fête (soirée Malgafricaine)
Il y a une ouverture à l’interculturel, c’est indéniable à travers ce que j’appelle une expérience initiatique : mais çà se prépare, çà doit se parler et se relire dans une écoute respectueuse …cela passe parfois par l’épreuve, la rencontre avec son point limite, son seuil de résistance, des logiques différentes s’affrontent …mais une fois intégré le fait que soi-même on peut aussi choquer, déplacer et susciter la discrimination alors on entre dans la grande famille de l’humanité et on se sent frère ou sœur universel.
Il y a eu une ouverture à l’intergénérationnel à partir de 10 ans d’existence : les parents des premiers partis ont suivi un certain nombre de reportages et de fêtes, de témoignages, se sont investis dans le financement de projets …finalement ils ont voulu eux aussi faire l’expérience initiatique du départ et de la vie en immersion avec d’autres là bas, si différents...C’est plus dur de se déplacer dans sa logique qd on est plus avancé en âge..Mais c’est possible ! C’est à travers cela que s’est construit une fraternité autour de ceux qui partent ou qui reviennent et du coup autour de gens venus d’ailleurs , autour de rites différents , de liturgies qui célèbrent avec force danses et chants où le corps est tellement sollicité …mais chaque fois le miracle se produit de personnes un peu coincées dans leur rite à l’occidentale qui commence à devenir plus authentiques au contact de nos frères et sœurs venus d’ailleurs….Dans ces cas-là tous font l’expérience d’une fraternité qui les dépasse …ou d’une PATERNITE qui les unit et les dépasse également !