Missionnaire en Thaïlande

Chers amis et famille,

Voici quelques nouvelles pour vous tous qui accompagnez depuis sept ans maintenant notre mission auprès des Karens en Thaïlande. Ici, le contexte régional a changé. La future route transcontinentale de l’ASEAN a déjà commencé de positionner le secteur de Maesot au coeur des échanges de l’Asie du sud-est, et la ville connaît un essor économique fulgurant : usines, grandes surfaces, urbanisme et voirie. La campagne alentour aussi se modernise. Sans doute les conditions de vie s’améliorent-elles, mais ce n’est pas sans endettement et destruction de l’environnement. Nos villages de montagne sont également sur la voie du progrès. Nos écoles primaires continuent leur oeuvre d’éducation, et nous soutenons la formation de quinze jeunes à l’université. Tandis que nombre de jeunes sont partis travailler à la ville pour aider leurs parents de quelque revenu complémentaire, certaines familles, pour le meilleur ou pour le pire, ont investi dans la culture intensive du maïs et l’achat d’un véhicule. Le mauvais état des pistes et le manque d’électricité demeurent néanmoins un frein temporaire à l’intrusion violente de la société de consommation. Dans ce contexte d’évolution rapide du milieu frontalier, la mission de l’Eglise suit son cours, emmenée par les acteurs locaux et les volontaires français. L’exercice du ministère est profondément unifiant. Quel pasteur ne se réjouirait pas de communautés qui aiment tant se rassembler ? Messes, visites aux familles, et petites constructions sont un triple motif d’encouragement pour les villageois. Nous courons avec endurance, les yeux fixés sur Jésus. La cathédrale se trouve à 300 m de chez nous. Les villages sont éloignés de notre base de 20 à 150 km. Itinérants par vocation, nous passons en moyenne deux heures par jour en 4x4 sur des pistes cabossées. Nous sommes disloqués à l’arrivée, non moins motivés ! Et pour continuer notre action, nous aimerions, cette année, reconstruire le bâtiment de l’école de Huay Nam Yen (cf. projet et plan), en faisant appel à la générosité des personnes. Peut-être serez vous heureux de contribuer ?

Je vous souhaite une bonne année 2015 ! Gardons-nous réciproquement dans la

prière. Amitiés et bénédiction,

P.Nicolas