A propos de la Bolivie...

Je me nomme Christelle Dyck et j’ai eu la chance de pouvoir partir 1 an en Bolivie en tant que bénévole. Je suis partie en septembre 2006 pour rejoindre l’ONG belge du nom « de « Casa Waki » qui se trouve dans la ville de El Alto.

Casa WAKI est la juxtaposition d'un mot en espagnol "Casa" et du mot aymara "WAKI" qui est le nom que donnent les paysans aymaras à une forme de travail communautaire qui signifie approximativement: "tu me donne de la terre, j'apporte les semences et ensuite on partage les récoltes".

Cette année de bénévolat a répondue à mes attentes, car elle était riche en expériences, en échange culturelle et en relations humaines.

 La Casa WAKI est une maison d’appui social et éducatif et de formation productive qui a été fondée en 1997. Elle est située dans la ville de EL ALTO en BOLIVIE, une des villes les plus jeunes et les plus pauvres d’Amérique du Sud, où plus de 100.000 enfants vivent et travaillent dans la rue.

L'objectif général de la Casa WAKI est de soutenir les enfants et les jeunes, qui vivent dans la rue ou qui sont en risque de travailler dans la rue, pour qu'ils se forgent un futur digne.

Les bénéficiaires des programmes de la Casa WAKI ont de 3 ans à 26 ans.

Lors de cette année, j’ai travaillé dans deux des programmes de la casa Waki :

le programme enfant (durant 5 mois) et le programmes adolescents (durant 5 mois)…

·         Le programme « enfants »  accueille une centaine d’enfants de 3 à 14 ans et leur offre les moyens nécessaires pour empêcher ou inverser le processus qui les mène à la rue (proceso de "callejización"). En leur proposant  des ateliers de renforcement du langage et des connaissances pratiques, des ateliers d’appui intégral (habilités sociales, estime de soi, etc.) et enfin des ateliers d’expression et de créativité.

…Je suis arrivée au moment ou la garderie venait d’être mise en place, il fallait donc tout commencer ! La mise en place d’une garderie avait pour objectif d’accueillir les bébés et jeunes enfants afin que leurs parents puissent aller travailler ou finir leurs études. Notre mission était d’aménager les locaux et de structurer le mode de fonctionnement de la garderie … mis en place d’un travail éducatif autour de l’hygiène et de la propreté et mise en place d’occupations créatives et récréatives. 

·          Le programme « jeunes » permet d’empêcher l’entrée précoce dans le monde du travail et d’éviter les risques du monde de la rue. Une cinquantaine d’adolescents de 14 à 18 ans sont amenés à participer aux

ateliers d’appui pédagogique pour perfectionner leur formation scolaire mais aussi aux ateliers de formation technique de base et de formation productive pour découvrir et cultiver leurs aptitudes et construire leur projet de vie…maraîchage, horticulture, boulangerie, couture, artisanat et menuiserie. Les objectifs poursuivis consistent également à motiver les jeunes de 18 à 26 ans, à donner de l’importance à leurs projets de vie et à les accompagner dans la recherche de stratégies et de moyens pour réaliser ces projets (études, recherche d’un emploi, démarrage d’une activité productive, etc.).

 Durant les 5 mois passé auprès des adolescents, j’ai aidé (avec une autre volontaire) à la mise en place d’un atelier théâtre. Des professionnels de La Paz  ont acceptés de venir bénévolement à la Casa Waki d’aider les jeunes à monter une pièce de théâtre. Cette pièce a été leurs moyens d’exprimer leur bien-être, leur mal-être mais surtout de s’exprimer sur des thèmes sociaux et familiaux qui les touchaient. Ce qui fût une expérience extrêmement enrichissante.

Durant ce temps passé dans le programme jeunes, j’ai rencontré un bolivien du nom de Ricardo Llanes Quinones venu se présenter à la Casa Waki pour y faire du bénévolat. Il est venu car il voulait avoir un rôle actif dans le bon développement des enfants et jeunes de son quartier. Ricardo m’a alors proposé de rejoindre le centre culturel « Ayllu K’alaQaya » afin d’y découvrir la culture bolivienne à travers sa musique, ses danses, son histoire et de pouvoir, la partager, la transmettre aux jeunes de la casa Waki. Ricardo qui est un des fondateurs et responsable du centre culturel Ayllu K’alaQaya et qui est aujourd’hui le directeur de la Casa Waki a permis la création d’un lien enrichissant entre ces deux lieux de vies. En effet, tout comme la Casa Waki qui se veut être une maison d’appuie social et éducatif et de formation productive, le centre Ayllu K’alaQaya se veut être un lieu de référence pour la formation artistique des jeunes de El Alto ainsi que pour la transmission d’un héritage culturel, source de leur identité culturelle.

 Cette collaboration naissante entre ces deux centres a été pour moi, a la fin de cette année de bénévolat, la promesse  d’un travail futur enrichissant et précieux pour les populations de El Alto.